• La légende du Roi Arthur

    Le roi Arthur est un seigneur breton légendaire qui, d'après les romances médiévales, a organisé la défense de la Grande-Bretagne face aux envahisseurs saxons vers le début du VIe siècle. Le Roi Arthur est le personnage légendaire le plus populaire de Grande-Bretagne. Des manuscrits de la British Library suggèrent que le personnage du Roi Arthur est fondé sur un être réel, qui aurait été un grand roi au début du Moyen Âge, et qui serait né, aurait vécu et serait mort dans le comté du Shropshire dans le Cœur de l'Angleterre

    Arthur est le fils d'Uther Pendragon, roi des Bretons et d'Igraine (ou Ygerne), veuve de Gorlois(ou Gorlais), duc des Cornouailles. Il est le frère d’Anna (Morgause), épouse du roi Loth d'Orcanie. Il épouse Guenièvre, reine d’Irlande et fille de Léodagan, roi de Carmélide.

    L'hypothèse mythologique 

    D'autres pensent qu'Arthur serait un demi-dieu celte incarné, tel que le dieu de la mer Lir (supposé incarné par le Roi Lear), ou même un personnage fictif comme Beowulf. Cette théorie serait renforcée par le fait que d'autres Britanniques de cette période, comme Ambrosius Aurelianus, ont combattu les Saxons à la bataille du Mont Badonicus.

    L'hypothèse galloise


                                                          

    Géographie de la Grande-Bretagne vers l'an 500.

    Cette hypothèse se base sur l'origine celtique du nom d'Arthur ainsi que sur le fait qu'il apparaisse pour les premières fois dans les légendes galloises, bien avant d'être repris dans les romans de chevalerie du XIIe siècle. Arthur serait né vers 470/475 et serait originaire du Pays de Galles, ou de l'ouest de l'Angleterre, mais l'emplacement exact de sa cour, connue sous le nom de Camelot, reste un mystère. Il aurait repoussé l'invasion des Saxons au début du VIe siècle bien qu'il n'aurait jamais été couronné roi. En effet, la chronique de Nennius (IXe siècle) le désigne comme un dux bellorum (chef de guerre) combattant « avec les rois bretons » et les textes médiévaux en gallois ne lui donnent jamais le titre de roi, mais l'appellent amerauder (« empereur »). Baptiste Legeron en ferait un grand propriétaire terrien romanisé ayant constitué, comme c'était alors courant à l'époque, sa propre troupe de buccelaires (mercenaires à la solde d'une personne riche et payés en nourriture, d'où leur nom (buccelus = biscuit), et ayant prêté main-forte aux rois bretons contre les Saxons. En outre, dès le IVe siècle, les corps de buccelaires sont constitués majoritairement de cavaliers. La légende d'un corps de cavaliers d'élites servant Arthur n'est pas loin.

    L'hypothèse romaine

    Kemp Molone, pensait avoir retrouvé le vrai Arthur dans le personnage de Lucius Artorius Castus. La parenté de nom est en effet assez troublante. Ce préfet romain, installé à York, a commandé (l'épigraphie l'atteste) la VIe Légion Victrix, chargée de combattre les Calédoniens (peuple de l'actuelle Écosse) au-delà du mur d'Hadrien. Il a remporté contre eux (et non contre les Saxons) une suite de victoires entre 183 et 185 après J.-C. Ensuite, il aurait été envoyé en Armorique mater une rébellion, mais de récentes recherches tendent à prouver qu'il aurait été envoyé en Arménie. À l'occasion de cette expédition, il portait le titre de dux, ce qui n'est pas sans rappeler le titre de dux bellorum rapporté par la chronique de Nennius.

    Selon Geoffrey Ashe, le légendaire Arthur est inspiré du personnage réel de Riothamus, qui aurait porté le titre de « roi des Bretons » entre 454 et 470. Celui-ci aurait fait campagne en Gaule au cours des années 468 et 469 pour prêter main forte aux Gallo-romains contre les Wisigoths, avant d'être battus par ces derniers à la Bataille de Déols.

    Plus récemment, C. Scott Littleton et Linda A. Malcor ont repris ces deux dernières hypothèses et affirment que le Arthur de Camelot est la synthèse du romain Lucius Artorius Castus et du britannique Riothamus[4]. Pour ces deux chercheurs, le nom d'Arthur est la « celticisation » d'Artorius.

    Selon la légende, l'Empire arthurien aurait englobé à son apogée l'Angleterre, l'Écosse, l'Irlande, l'Islande, le Danemark, la Norvège et la Gaule. Certains auteurs relatent même la victoire remportée par Arthur sur les légions romaines en Burgondie (Bourgogne), au cours d'une expédition qui l'aurait mené jusqu'à Rome…

    Il y a aussi l'hypothèse du décalage chronologique. Quand a lieu la bataille de Camlann contre Modred qui avait usurpé le pouvoir en Bretagne, Arthur revenait d'une expédition pour prêter main forte aux troupes gallo-romaines face à l'invasion des Francs. Il faut donc situer cette bataille vers 490. De ce fait, la bataille du Mont Badon a dû se produire vers 475 et l'arrivée des Saxons en 428.

    L'hypothèse de Withaer 

    Pour Withaer, auteur d'une histoire des guerres de ce prince, « Arthur fut le dernier roi des Bretons-Siluriens.

    Après avoir défendu longtemps son pays avec succès contre les Angles du nord, les Saxons de l'occident et les Danois qu'il vainquit en douze batailles successives, il aurait été complètement défait à Camlann, vers 542. Blessé mortellement dans cette affaire, il se fit transporter en un lieu inconnu, où il termina sa glorieuse vie. Ses soldats étonnés de ne pas le voir reparaître allèrent à sa recherche, et, comme ils ne trouvèrent nulle part son tombeau, ils se persuadèrent qu'il n'était pas mort ... et bientôt ce fut une croyance populaire qu'Arthur reviendrait un jour régner sur l'Angleterre affranchie du joug étranger, et qu'il y ramènerait le siècle d'or... Les chants patriotiques des bardes le représentaient tantôt guerroyant en Palestine contre les Infidèles, et tantôt errant dans les forêts des deux Bretagnes. Cette espérance du retour d'Arthur s'accrut à mesure que le peuple était opprimé.

    Elle fut assez générale sous la domination despotique des rois normands.

    En 1191, Henri II, à qui elle inspirait de vives inquiétudes, imagina un moyen pour la faire cesser. Il se rendit à Glassenbury (ou Glastonbury), où des moines de l'abbaye annoncèrent avoir découvert la tombe d'Arthur et de Guenièvre. Ces fouilles furent faites en un lieu que des vers chantés par un pâtre indiquaient comme l'endroit de la sépulture d'un grand homme. L'antiquaire John Leland rapporte qu'on en retira, parmi divers débris, un cercueil de pierre décoré d'une petite croix de plomb, sur laquelle était inscrit:

    « Hic jacet sepultus inclutvs rex Arturius in insulis Avalonia, inscription qu'il traduit ainsi: Ci gît le célèbre roi Arthur en son île d'Avalon. »

    • Cette prétendue découverte ne produisit pas néanmoins l'effet qu'il en attendait. L'espérance bretonne continua à régner. Elle était si vive au temps d'Alain de l'isle, que ce savant a écrit dans ses explications des prophéties de Merlin:
    • «On serait lapidé en Bretagne, si l'on osait dire qu'Arthur est mort.» (Explanat. in proph. Merlini, p. 19, lib. i.)»
    • Ces tombes furent visitées par beaucoup de personnes, et déplacées vers une nouvelle sépulture en 1278. Celle-ci fut détruite pendant la Réforme anglaise du XVIe siècle.

    Camelot

    La première étape qui s'impose sur le circuit du Roi Arthur est sise dans la campagne tranquille, à proximité du village de Wroxeter, dans le Shropshire. Des fouilles archéologiques y ont révélé les restes d'un ancien château et d'une ancienne ville, et certains pensent qu'il s'agit de Camelot, le château du Roi Arthur. Le site est ouvert toute l'année, et des objets exhumés au cours des fouilles sont exposés dans un musée.

    L'épée dans la pierre

    L'une des légendes les plus connues mettant en scène le roi Arthur est l'épisode de l'épée fichée dans la pierre. L'épée pouvait uniquement être arrachée à la pierre par le véritable Roi de Grande-Bretagne. Le mythe local suggère que cet évènement a eu lieu au cercle de pierres de Mitchell’s Fold, dans le Shropshire. L'une des pierres est percée d'un trou étrange... est-ce celle qui retenait l'épée ?

     

    La tombe du Roi Arthur

    De nombreux endroits prétendent avoir été le cadre du dernier soupir du Roi, mais le plus crédible semble être Glastonbury Cette colline abrupte au milieu des marais des Somerset Levels, autrefois inondés, est supposée être l'Ile d'Avalon, l'île enchantée du folklore celte. La colline contiendrait un passage secret et magique vers le monde souterrain, où est endormi le Roi Arthur, qui se réveillera pour voler au secours de l'Angleterre lorsque l'heure sera venue.

    Histoire

    Dans les temps anciens, Glastonbury était une sorte d'île : la mer recouvrait les terres basses des Somerset Levels, comme en témoignent des vestiges de villages lacustres de l'âge du fer.

    Le site est célèbre par son tor et serait, d'après certaines sources, plus légendaires que historiques, à l'emplacement même de la mythique île d'Avalon, de la légende arthurienne.


    Le tor de Glastonbury

    Glastonbury fut l'un des premiers établissements chrétiens d'Angleterre, alors que le site était encore entouré de marécages. En 705, le roi Ine y fonde un monastère qui devient un établissement bénédictin au Xe siècle.

    Les bâtiments anciens, en acacia et en torchis cèdent la place à des constructions en pierre. Au Moyen Âge, les moines construisent au sommet du tor une église dédiée à l'archange saint Michel, qui s'écroula à la suite d'un tremblement de terre ; la tour actuelle est un vestige d'une deuxième église rebâtie sur les ruines de la précédente.

    Près de l'abbaye construite aux XIIIe et XIVe siècle, se trouve la chapelle de la Vierge, construite au XIIe siècle à l'emplacement d'une « Vieille église » incendiée en 1184 et fondée, suivant la tradition, par Joseph d'Arimathie. Lors de la reconstruction de l'abbaye après l'incendie, les moines auraient découvert en 1191, sous une dalle de pierre une croix de plomb portant l'inscription :

    HIC JACET SEPULTUS INCLITUS REX ARTURIUS IN INSULA AVALONIA

    « Ci-gît le renommé roi Arthur dans l'île d'Avalon. », un cercueil creusé dans un tronc d'arbre et contenant les ossements d'un homme de 2,40 m de haut.

     

    Ruines de l'abbaye de Glastonbury


                                                                                       

    En 1539, l'abbaye de Glastonbury est dissoute à la suite d'une ordonnance du roi Henri VIII ; les bâtiments sont dépouillés de tous leurs objets de valeur, qui sont vendus ou attribués au trésor royal. L'abbé Richard Whiting est pendu au sommet du tor de Glastonbury.

    Entre 1127 et 1825, une foire annuelle se tenait au pied du tor de Glastonbury, elle durait six jours et terminait le jour de la fête de saint Michel.

    De nos jours, le festival de Glastonbury accueille presque tous les ans depuis 1970 les amateurs de musique et d'art du spectacle (ce festival se tient à Pilton).




  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :