• Hollandais volant

     

     

     

     

    Le Hollandais volant (en anglais, Flying Dutchman; et de vliegende Hollander en hollandais) est le personnage central d'une grande quantité de légendes maritimes.

    Issu d'une rumeur qui circulait dans les Caraïbes aux premiers temps de la flibuste, il était supposé être le revenant d'un capitaine de fortune, qui, avec un équipage d'ectoplasmes à bord de son vaisseau fantôme, attaquait par traîtrise les navires sur toutes les mers du globe.

    Grand pourvoyeur de frayeurs auprès de marins frustes et prompts à s'inquiéter dans des conditions difficiles d'existence, il a dominé la légende maritime pendant très longtemps.

    L'énigme de la Marie-Céleste (ou Mary-Sellars) peut être rapprochée de cette légende pour son pouvoir d'effroi et la grande quantité d'interprétations possibles.

    Il faut noter aussi la ressemblance de cette légende marine avec celle du Caleuche (à prononcer ka-lé-ou-tché), dans le folklore de l'île de Chiloé, au Chili où il est question également d'un bateau qu'on apercevrait seulement la nuit au large de l'île. Il n'aurait cependant pas la même dimension maléfique que le Hollandais volant 

    L'explication de ce phénomène (apparition d'un bateau flottant au dessus des eaux), est liée à un mirage. Les rayons lumineux émis par le bateau sont courbés et peuvent atteindre des observateurs au delà de la ligne d'horizon. Ce phénomène arrive aussi sur de plus courtes distances, mais alors le bateau et son image peuvent être visibles en même temps ce qui diminue ou amplifie l'impression en fonction du degré de crédulité de l'observateur. Il est très facile de reproduire cet effet de courbure de la lumière dans une solution colorée (avec de la fluorescéine par exemple) d'eau très fortement salée. Une fois la solution préparée et homogénéisée, un gradient de concentration se crée naturellement par décantation du sel. Si on envoie un rayon laser à travers une des faces de la cuve, on verra nettement le parcours courbé de la lumière dans le liquide jaune. Cette expérience est très facile à réaliser et s'observe mieux dans une pièce sombre.

     

    Quelques réapparitions du Hollandais volant :


    Le jeune duc d'York, le futur roi George V d'Angleterre, alors âgé de seize ans, navigue comme enseigne de la Royal Navy à bord de la Bacchante, qui fait le tour du monde. Dans la nuit du 11 juillet 1881, alors que le navire se trouve au large des côtes australiennes, une lueur brille brusquement dans l'obscurité et, à 200 mètres environ, surgit un brick entouré d'un sinistre halo rougeâtre, qui vient couper la route au bateau. Les mâts et les vergues du vaisseau fantôme se détachent nettement sur cette étrange lumière phosphorescente. L'enseigne de quart est envoyé immédiatement sur le gaillard d'avant, mais le navire a déjà mystérieusement disparu dans la nuit claire et il n'aperçoit rien. Le duc d'York ainsi que douze autres membres de l'équipage sont les spectateurs incrédules de ce phénomène étrange. Le futur George V est persuadé avoir vu le célèbre Hollandais volant, même si le type du navire ne correspond pas vraiment. La nuit même, dit-on, le marin qui a aperçu le premier le navire spectral tombe d'un des mâts et se tue. Quelques semaines plus tard, l'amiral de la flotte décède. Pour certains, ces événements dramatiques seraient liés à la vision étrange qu'aucune explication rationnelle n'est parvenue jusqu'à présent à éclaircir.

    La Naccante indique dans son journal de bord avoir rencontré le Hollandais volant : "A quatre heures du matin , un brick passa sur notre avant, à environ trois cents mètres, le cap vers nous. Une étrange lumière rouge éclairait le mât, le pont et les voiles. L'homme de bossoir le signala sur l'avant, ainsi que le lieutenant de quart. Un élève offtcier fut envoyé dans la vigie, Mais il ne vit cette fois aucune trace, aucune signe d'un navire réel. reize personnes ont été témoins de l'apparition. a nuit était claire et la mer calme. e Tourmaline et le Cléopâtre qui naviguaient par tribord avant nous demandèrent par signaux si nous avions vu l'étrange lumière rouge."

    En 1887, l'équipage du navire américain Orion, faisant route de San Francisco à la Chine, remarque un trois-mâts ancien éclairé par une étrange lumière blanche. Un instant, le vaisseau se rapproche, puis il disparaît soudainement au moment où les rayons de la lune sont voilés par des nuages. Il a toute sa toile, alors que souffle un vent très violent.

    En 1939, un bateau semblable est aperçu de la terre ferme par une centaine de personnes se trouvant sur une plage d'Afrique du Sud, au Sud-est du Cap. Le navire, qui a toujours toutes ses voiles dehors, traverse la mer à vive allure bien qu'il n'y ait pas la moindre brise. Il s'évanouit mystérieusement en un instant.

    En 1942, à Mouille Point, aux abords du Cap, on voit une antique silhouette s'approchant de la baie de la Table. Puis, ses apparitions se raréfient. L'ère des navires modernes semble lui avoir porté un coup fatal, comme à un certain romantisme de la mer.


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